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Prévention routière et prévention des accidents domestiques à la maternelle. Projet réalisé par l’école maternelle Albert Camus

par Frédérique Da Silva

A l’école de la prudence

Dans notre projet d’école nous avons établi le constat suivant : « Les incidents et les accidents domestiques ou routiers sont fréquents. Les règles de sécurité sont peu respectées dans et hors de l’école : pas de ceinture de sécurité, enfants assis à l’avant du véhicule, jeux entre les voitures stationnées sur le parking (un véhicule a manqué de renverser un enfant à la sortie de l’école), pas de port de casque, bousculades sur le toboggan, courses dans le couloir…. »

La lecture du BO n°40 nous informe que : « Le nombre des enfants tués chaque année fait apparaitre un pic sensible à l’âge de 3 ans, de 7 ans et de 11 ans, ce qui correspond à trois périodes du développement au cours desquelles les enfants acquièrent une nouvelle forme d’autonomie mais aussi se montrent réceptifs à l’apprentissage de comportement adaptés. »

 

En ce qui concerne nos élèves de maternelle, nous savons que deux points de vue sont à prendre en compte pour mettre en place un réel travail sur la prévention des incidents et des accidents domestiques ou routiers :

 

  • Un point de vue anatomique et physiologique :

La taille du jeune enfant influence son comportement dans un monde où les environnements sont en règle générale prévus pour des morphologies d’adultes. Ainsi sa petite taille limite son champ de vision et ses capacités à saisir les objets convoités. Son corps en pleine croissance ne lui permet pas de s’appuyer sur un schéma corporel stable pour accomplir ses expériences motrices ce qui entraîne bien souvent une relative maladresse.

La vision du jeune enfant est encore en cours d’élaboration. Ainsi jusqu’à 8 ans, l’enfant ne possède qu’un champ visuel de 70°contre 180° chez l’adulte. L’enfant ne voit que ce qui est en face de lui.

L’enfant sollicite peu ses fonctions auditives et privilégie le plus souvent la vue.

 

  • Un point de vue psychologique et affectif :

La concentration des enfants est parfois exclusive. Ils sont capables de se concentrer sur un élément qui les intéresse au détriment du reste de l’environnement.

La spontanéité entraîne chez les enfants des réactions parfois inattendues et impulsives.

L’enfant ne comprend pas toujours la relation entre la cause et l’effet d’une situation. Il n’a pas assez d’expérience pour appréhender les situations compliquées. La maison est avant tout le lieu de la famille et donc un environnement sécurisant pour l’enfant où il pense avoir ses repères. Il réduit donc sa méfiance à l’égard des situations rencontrées dans son domicile. L’enfant n’a pas la notion de mort. Il confond réel et imaginaire.

 

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